16(02) - Juin - Le Kastro qui surplombe le port de Limnos.
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Forteresse byzantine, Kastro domine la ville et le port de Myrina à Limnos.
Construite sur un cap rocheux, la forteresse a été construite par l’empereur Andronikos Comnène au VII siècle, puis a été consolidée et agrandie par les Vénitiens. On dit que ses fondations datent des temps Classiques, quand sur le site était construit un temple dédié à Artémis. Il y aurait eu toute une petite ville.
Après les Vénitiens, les Génois l’ont transformée, puis les Ottomans qui envahirent l’île en 1478.
L’endroit est impressionnant, mais fort abandonné.
L'ascension vers le fort se fait par des ruelles dans le village. Pas évident à trouver, le chemin est raviné et caillouteux, rien n'est fait pour encourager la visite du Kastro.
Mon pied réclame. Sa 'scooterisation" = cicatrisation, est longue, brûlures dues à la glissade dans les cailloux et l’asphalte. Ca tire, mais ne peut faire que du bien.
Enfin l'entrée du fort.
On trouve par terre des bouts marbre, des morceaux de colonnes très fines, etc.
Le plus impressionnant est la vue sur la mer, et surtout sur l’île de Limnos.
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On découvre alors une multitude de ports naturels et on comprend pourquoi Limnos est considérée comme une des plus belles îles du nord de la mer Egée. Les sites archéologiques y sont nombreux, et je compte les découvrir demain en voiture. Ce sera le sujet d’un article pour mardi, journée à bord, car un coup de vent du Sud annoncé !
En me baladant dans le fort, je découvre des tas d’entrées de souterrains, des bouches d’aérations au milieu des herbes, et qui laissent deviner la multitude de galeries souterraines taillées dans la roche.
A nouveau, un drôle de mur surgit de terre. Je m'approche pour découvrir :
une construction dont la toiture est faite de dalles de pierre massives.
Peu importe l'endroit où je me trouve, la vue est magnifique, les à-pics vertigineux.
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Limnos est restée très longtemps peu touristique, car c’était une base importante de l’armée grecque. C’est peut-être pour cela aussi que le tourisme s’y est très peu développé, et que l’île a gardé autant d’authenticité.
Curieusement, on y rencontre des daims mi-sauvages. Pour pouvoir les photographier, il faut les surprendre sans le moindre bruit. Si seulement Lou & Oscar étaient là!
Enfin..., bon, pour les approcher sans bruit :-(
J'aimerais repartir par la tourelle du pavillon grec, au bout de ce rempart.
Au bas du mat, un petit escalier taillé dans la pierre permet de rejoindre le chemin vers l'entrée.
Brrr, impressionnant, le mur à traverser, une partie est refaite, l'autre pas, et c'est étroit..
J'avoue ne pas avoir fait trop le cake, et comme il est tôt ce matin, personne n'a vu que j'ai vraiment eu la trouille. A quatre pattes au moment du passage vers le bout en ruines. Bon, il faut croire que le vertige, cela revient avec l'âge.
Mais je suis de l'autre côté ! :-) (Heu, en me tenant bien au mât du pavillon grec..)
Par contre, la vue en plongée sur le port et Anak.., et vive le zoom!
Tiens ! encore des bouts de colonnes qui traînent..
Quand il fait très beau, on voit au loin le Mont Athos (2033m) surgissant de la mer. En sortant du fort et avant d’entamer ma descente vers le port, j’ai croisé un vieux bouc solitaire qui ne m’a pas jeté un regard.
Il n'y a même plus de solidarité entre vieux solitaires!